Vous le savez bien sûr, le dossier de présentation de votre association ne sera pas le seul à être reçu dans les piles quotidiennes. Alors dès le départ, prenez le parti de vous démarquer des autres : c’est important de sortir du lot lorsqu’on présente un projet de vie associative, et qu’on demande des subventions. Ce dossier représente votre association, certes, mais c’est également une partie de vous-même, de votre vie.
Contenu et mise en page
C’est l’essence même du dossier, à soigner impérativement :
- Le sommaire : il est indispensable. Veillez par ailleurs à rédiger une introduction claire et précise, qui présente votre projet en quelques mots, avec ses objectifs. Les lecteurs n’auront pas beaucoup de temps à vous accorder, il est donc crucial que votre message passe vite. Pour cela, vous pouvez utiliser la fameuse règle des 5 W : Who (qui ?), what (quoi ?), when (quand ?), where (où ?) et enfin why (pourquoi ?).
- Le budget : il est très important que vous puissiez dévoiler le budget prévisionnel de votre plan de financement. Vous aurez pris soin de travailler avec votre comptable, si ce n’est pas vous qui êtes en charge de la trésorerie de votre association. La transparence financière a un impact positif.
- Des dates clés : elles permettent une vision globale, puis détaillée, de vos actions, sur une année par exemple. Vous pouvez les mettre en lumière sous forme de calendrier.
- Un plan de communication : voilà encore une pièce maîtresse de votre dossier. Décrivez précisément votre stratégie, le but de l’association, comment vous allez vous y prendre, etc. Pour faire connaître votre projet, vous devez le médiatiser, ne serait-ce qu’au niveau départemental dans un premier temps, voire régional. Le national pourra venir ensuite si vous avez besoin de communiquer à plus grande échelle.
- La présentation de votre association : racontez son histoire, vos démarches, nommez les porteurs de ce projet. Plus votre investissement sera important, plus vous serez crédible.
- Les annexes : n’hésitez pas à joindre tous les documents que vous estimerez nécessaires en support, comme notices d’accompagnement, afin d’humaniser votre dossier.
Où trouver des apports financiers ?
En France, toute personne désireuse de monter une association a pour mission de trouver des sources de financement, indispensables à cette réalisation. En effet, faire vivre un projet associatif nécessite d’avoir des fonds financiers suffisants pendant toute la durée de vie de l’association. Le but premier des associations Loi 1901 n’est pas de générer des profits puisqu’elles sont étiquetées « à but non lucratif ».
Partir à la recherche de financements peut s’avérer long et prenant. Autant vous armer de courage tout de suite, mais rien n’est impossible. Et il existe des solutions pour vous aider à concrétiser ce projet qui vous tient tant à cœur.
Quelques pistes à explorer
- Demander des aides publiques : déclarée dans la Préfecture de votre région, votre association pourra bénéficier d’aides de l’État. Mais aussi de collectivités, telles que mairie, département ou encore région. Certains établissements publics peuvent également être sollicités. Si vous faites une demande de subventions pour votre association, vous vous engagez à former des bénévoles ou à établir un projet d’intérêt général mis au point et concrétisé par l’association. Le numéro de SIRET de votre association vous sera certainement demandé. Et vous pourrez établir votre demande en ligne, ou simplement en remplissant le formulaire Cerfa n° 12156*03. Sachez tout de même que les financeurs potentiels ont le droit de refuser l’accord de subventions, sans pour autant devoir se justifier.
- Demander aux membres de l’association de verser une cotisation : seulement si les statuts de l’association le prévoient. La cotisation doit avoir un vrai rôle de financement, et en aucun cas ne constituer une réserve d’argent. La cotisation peut s’effectuer en liquide, par chèque, mais aussi par prélèvement bancaire. Le montant est fixé dans le statut et le règlement intérieur de l’association. Il n’est pas obligatoirement annuel, mais c’est le cas la plupart du temps.
- Instaurer un droit d’entrée dans l’association : ils doivent être notifiés dans les statuts. Le principe est simple, chaque nouvel adhérent devra verser une somme spécifique lors de son adhésion à l’association. Et uniquement à ce moment-là.
- Demander des apports aux membres de l’association : chaque membre qui en a la possibilité, et le désire, peut apporter sa contribution en interne. Que ce soit par un apport immobilier (le local de l’association par exemple) ou mobilier (meubles, ordinateurs, entre autres) ou simplement avec une somme d’argent. Ceux qui font ces apports transfèrent la propriété de ces biens avec une contrepartie à la clé. Par ailleurs, une clause de reprise du ou des apports peut être mise en place si l’association se dissout un jour.
- Recevoir des dons : c’est un excellent moyen, qui fonctionne très bien en général. Un des avantages pour les donateurs est la réduction d’impôts, ce qui n’est pas négligeable. Cette dernière a lieu si le but de l’association est d’intérêt général. Pour ce faire, l’association doit émettre des reçus fiscaux, qu’elle transmet à ses donateurs, qui ont ainsi une preuve de leur geste pour le fisc.
- Développer des activités économiques : ce sont des activités lucratives, puisqu’elles génèrent des gains financiers. Il peut s’agir de vente de prestations de services, mais également de vente de biens. Il faut savoir que tout l’argent obtenu a pour unique rôle de financer le projet associatif en tant que tel. En ne respectant pas le protocole, des poursuites judiciaires sont possibles.
Petit récapitulatif indispensable pour savoir où trouver de l’argent : quelles sont les sources de financement d’une association ?
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